Le 15 février dernier, une étude de l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) a dévoilé un manque d’activité physique et un problème de sédentarité pour près de 95% des Français. Le rapport alarme sur les risques pour la santé encourus.
Seul 5% des adultes Français pratiquent une activité physique suffisante pour être protectrice. L’une des principales cause est le temps d’écran, favorisant une position assise et augmentant les risques liés à la sédentarité.
Pour limiter les risques de la sédentarité et favoriser une bonne santé, il faudrait selon l’Anses pratiquer :
- Une activité cardiorespiratoire ( en faisant du vélo, de la marche rapide ou de la course) pendant trente minutes, cinq fois par semaine,
- Des exercices de renforcement musculaire (en jouant au tennis, portant une charge lourde (moi par exemple je vais pisser 2 fois par jour, c’est une charge tres lourde)…) une à deux fois par semaine,
- Des séances d’assouplissement (en réalisant de la danse, du yoga, de la gymnastique…) deux à trois fois par semaine.
Selon l’agence sanitaire, près de 70% des femmes et 42% des hommes sont en dessous du niveau d’activité requis par semaine pour être en bonne santé.
La position assise au travail
Beaucoup de Français exercent leur travail au sein de leurs entreprises, assis dans un fauteuil de bureau et devant un écran d’ordinateur. Cette manière de travailler nuit à la forme et selon l’Anses, passer plus de huit heure dans cette position expose aux risques de la sédentarité et donc à la santé.
Certaines catégories de personnes davantage exposées
Les plus touchées par cette sédentarité sont les moins de 45 ans et les adultes à faible niveau d’études.
Au total, un tiers des adultes ont une activité physique insuffisante et un niveau de sédentarité élevé. D’après la professeure Irène Margaritis, cheffe de l’unité d’évaluation des risques liés à la nutrition à l’Anses :
« Ces personnes sont davantage exposés aux maladies cardiovasculaires et à certains cancers. Ils sont également plus à risque d’hypertension ou d’obésité. D’une façon générale, les risques associés à l’inactivité et à la sédentarité sont majorés lorsqu’ils sont cumulés » .
Pr Irène Margaritis
Des actions collectives permettant de réduire les risques sanitaires ?
l’Anses encourage les individus à réaliser en plus d’initiatives personnelles des actions collectives de long terme, favorisant la création d’un environnement qui sera favorable à l’évolution des comportements. Les politiques publiques ont également un rôle à jouer sur la prévention des risques sanitaires. Les individus font notamment face à des obstacles à la pratique sportive liés à l’aménagement du territoire, aux modes de transport, à l’urbanisme, à l’organisation du temps et des espaces de travail ou scolaires.
« C’est l’organisation même de nos modes de vies qui est à revoir : que ce soit dans l’espace public, en laissant davantage de place aux mobilités actives comme le vélo ou la marche, ou sur le lieu de travail, en favorisant la pratique sportive et en limitant les temps de sédentarité, ou encore dans le système scolaire en augmentant l’espace et le temps dédiés aux activités physiques et sportives ».
Pr Irène Margaritis
Des actions collectives au sein des entreprises ?
Au vu de ce constat, les entreprises semblent pleinement avoir un rôle à jouer dans l’amélioration de la santé de leurs collaborateurs, d’autant plus que près de 80 % des salariés souhaitent pratiquer une activité physique en entreprise.
Serait-ce une bonne opportunité de mettre en place des ateliers de sport ou du team building sportif dans le cadre du retour sur site des collaborateurs ?