Sport au travail, un bénéfice négligé ?

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sport en entreprise Pascale Santi – Le Monde du 26 Août 2019 “Sport au travail: Avoir une activité physique au sein de son entreprise participerait notamment à une baisse des accidents du travail et de l’absentéisme.  La loi « sport et société », repoussée au premier semestre 2020, pourrait faire des propositions en ce sens.

Financer une salle de sport dans l’entreprise, des douches, installer des supports à vélos, organiser des ateliers de sport au travail… Le gouvernement du Québec a annoncé, en juin, un soutien financier pour les entreprises qui encouragent l’activité physique au travail. Pour l’heure, rien de tel en France. Le sport en entreprise était l’une des promesses de campagne d’Emmanuel Macron. La loi « sport et société », repoussée au premier semestre 2020, pourrait faire des propositions en ce sens.

Financer des entreprises pour développer l’activité physique est une très bonne idée selon de nombreux experts, au regard de la baisse du niveau d’activité physique. En France, les adultes occupant une activité professionnelle passent environ douze heures par jour assis.

Les bénéfices de l’activité physique pour l’employé et l’employeur sont clairs : baisse des accidents du travail, meilleure productivité, moins d’absentéisme… Une étude menée en 2015 par Goodwill-Management montre que l’activité sportive améliore la qualité de vie au travail. Sans parler des économies : une pratique régulière par le salarié lui fait gagner de 5 % à 7 % de son budget annuel de dépenses de santé.

Trente minutes d’échauffement et trente minutes d’étirement par jour

« La pratique d’activités physiques et sportives organisée par l’entreprise augmente sa productivité entre 3 % et 9 % ainsi que sa rentabilité entre 4 % à 14 % », souligne aussi le rapport de la sénatrice UDI Françoise Gatel et du député LREM François Cormier-Bouligeon, remis, en mars, au premier ministre. Un exemple, cité dans ce rapport, au sein du groupe Safran : trente minutes d’échauffement et trente minutes d’étirement, respectivement au début et en fin de journée, ont permis de réduire de cinq jours par an l’absentéisme, et d’améliorer le dialogue social, à productivité égale.

Où en est-on ? Moins d’un salarié sur sept (13 %) déclare pratiquer une activité physique sur son lieu de travail et moins d’une entreprise sur cinq (18 %) le propose à ses collaborateurs. “